Désormais, le Code civil précise que tout propriétaire, locataire ou occupant causant un trouble excédant les désagréments normaux du voisinage (bruits excessifs ou odeurs désagréables…) est automatiquement tenu responsable des dommages en découlant. Selon la situation, les victimes de ces nuisances ont désormais plusieurs recours possibles pour obtenir réparation. Par exemple :
- faire appel à un commissaire de justice pour qu'il établisse un ou plusieurs constats ;
- contacter la police ou la gendarmerie pour faire constater le désagrément occasionné ;
- effectuer une tentative de règlement amiable ;
- recourir à un juge en cas d'échec de la tentative de règlement amiable.
Pour que la notion de trouble anormal ne soit pas retenue, il est par ailleurs nécessaire que l'activité agricole en question se déroule :
- avec la même intensité qu'avant l'arrivée de la personne qui se plaint ;
- ou dans des conditions nouvelles qui ne sont pas à l'origine d'une aggravation du trouble anormal ;
- ou dans de nouvelles conditions résultant d'une mise en conformité avec une loi ou une réglementation.
Cette législation fait suite à la loi du 29 janvier 2021 qui avait déjà reconnu les "sons et odeurs" comme éléments du patrimoine sensoriel des espaces ruraux, soulignant l'importance de prendre en compte l'environnement spécifique dans l'appréciation des troubles de voisinage.
Source : Loi n° 2024-346 du 15 avril 2024 visant à adapter le droit de la responsabilité civile aux enjeux actuels



