La SCI, une société avant tout
La SCI est une société à part entière, avec tout ce que cela suppose d'obligations et de formalisme. Il faut notamment :
- rédiger des statuts qui établiront "la règle du jeu" de la SCI. Pour éviter toute erreur préjudiciable, mieux vaut les rédiger avec l'aide d'un notaire ;
- définir un objet déterminant l'activité de la SCI. Par définition, celui-ci ne pourra être que civil : acquérir et posséder un ou plusieurs biens immobiliers ;
- désigner un gérant, le plus souvent choisi parmi les "membres fondateurs". Il est le représentant légal de la société et à ce titre, il peut signer des contrats, ouvrir un compte bancaire pour la société, représenter celle-ci lors d'audiences...
- convoquer tous les ans une assemblée générale ;
- tenir une comptabilité régulière et rédiger un bilan annuel.
SCI et résidence principale
Dans ces cas de figure, les associés ont intérêt à renforcer leur achat en SCI par des "achats croisés" : chacun est à la fois nu-propriétaire* de ses parts et usufruitier** de celles de son compagnon. Par le biais de ce montage juridique, en cas de décès, les héritiers recevront la part de nue-propriété du défunt, mais l'associé survivant gardera l'usage du logement.
À savoir !
La SCI (surtout dans sa forme familiale) offre des avantages en matière de transmission de patrimoine. Elle permet d'assurer sa préservation et facilite le partage dans la mesure où il est plus facile de "distribuer" des parts de société qu'un immeuble. Elle permet également de bénéficier d'avantages fiscaux.
Nu-propriétaire* :
personne pouvant disposer de son bien, mais sans pouvoir l'utiliser ni recevoir
ce qu'il rapporte.
Usufruitier** :
personne ayant le droit de se servir d'un bien (habiter une maison, utiliser du mobilier...) ou d'en percevoir les revenus (les loyers...).
SCI et entreprise
Tout associé est libre de quitter la SCI quand bon lui semble (sauf si les statuts prévoient un délai avant de pouvoir exercer son droit de retrait). Il devra trouver un acquéreur et celui-ci devra être "accepté" par les autres associés. L'objectif étant d'éviter l'entrée dans la société de tiers "indésirables". Cet agrément pourra être plus ou moins souple selon l'identité du candidat acquéreur (conjoint ou enfant du cédant...) et les statuts (l'agrément peut être voté aux deux tiers des associés, par exemple, et non à l'unanimité).
Dans l'hypothèse où les associés ne donnent pas leur aval au candidat acquéreur :
- un associé peut se porter acquéreur ;
- si aucun associé n'est candidat, la société peut faire acquérir les parts par un tiers désigné à l'unanimité ou selon les conditions prévues par les statuts ;
- la société peut racheter elle-même les parts avec l'accord du cédant ;
- faute de candidat, le cédant peut revenir sur sa décision et exercer son "droit de repentir".
Quelle fiscalité pour le SCI ?
- de plein droit si elle exerce une activité commerciale (location en meublé...) ;
- ou sur option signée par tous les associés ou ceux habilités par les statuts.



