Prêtez de l'argent à vos enfants
Le prêt d'argent devra être un minimum formalisé pour éviter des conflits familiaux, notamment en présence de frères et soeurs. En effet, le prêt sera forcément évoqué lors de l'ouverture de la succession... S'ils n'ont pas bénéficié de la même faveur, les autres enfants risquent de se sentir lésés.
En l'absence de trace écrite, ce prêt risque de donner libre cours à toutes les suspicions possibles. Il peut être assimilé à un avantage indirect (surtout s'il est consenti sans intérêts), voire être déduit de la part d'héritage du bénéficiaire du prêt.
La solution : formalisez ce prêt par écrit, de préférence devant notaire. Surtout si la somme est conséquente et qu'il y a plusieurs enfants. Grâce à cet acte établi devant notaire, prêteur et emprunteur seront assurés d'avoir en main un écrit correctement rédigé, qui ne pourra pas être contesté, perdu ou détruit.
L'acte permettra de bien définir toutes les conditions du prêt : durée, montant, échéancier des remboursements, montant des intérêts...
Notre conseil : pensez également à déclarer le prêt aux services fiscaux.
À savoir
Consentir un prêt à l'un de vos enfants ne doit pas être un moyen détourné de leur faire une donation. L'administration fiscale y est très attentive et n'hésite pas à requalifier de faux prêts en donations déguisées. En cas de litige, elle peut même demander à voir les preuvesdes remboursements.
Faites une donation à vos enfants
La solution : Chaque parent peut donner jusqu'à 31 865 euros (en chèque, virement, mandat ou remise d'espèces) par enfant, tous les 15 ans, sans payer de droits dès lors que le donateur (celui qui donne) est âgé de moins de 80 ans et que le bénéficiaire a plus de 18 ans au jour de la donation. Chaque parent peut également donner à chacun de ses enfants 100 000 euros tous les 15 ans, toujours sans payer de droits.
Donation : un abattement exceptionnel
Afin de favoriser l'accession à la propriété pour les plus jeunes, le gouvernement a instauré un abattement exceptionnel de 100 000 euros pour les donations de logements neufs au profit des enfants ou petits-enfants.Cette mesure est temporaire et concerne les donations consenties entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2016. Jusqu'à fin 2015, les donations de terrains sont également favorisées par le biais du même abattement, mais assorti d'une obligation de construire en plus.
Transmettez votre épargne logement
La solution : cédez vos droits à un de vos enfants. Mais attention, pas à n'importe quelles conditions !
- votre enfant doit posséder un PEL ouvert depuis au moins 3 ans ;
- la cession ne peut se faire qu'en une seule fois à destination d'un seul bénéficiaire.
Notre conseil : n'hésitez pas à en faire de même avec le Compte épargne logement (CEL) si vous ne l'utilisez pas !
Achetez un logement avec vos enfants
La solution : achetez par le biais d'une Société civile immobilière (SCI). La SCI (surtout dans sa forme familiale) offre de nombreux avantages en matière de transmission de patrimoine.
Elle permet d'assurer la préservation de l'unité du patrimoine familial et facilite le partage dans la mesure où il est plus facile de "distribuer" des parts de société qu'un immeuble.
Elle permet parfois de bénéficier d'avantages fiscaux. Par exemple, dans le cas d'une donation de parts sociales à ses enfants, les droits de donation sont calculés sur la valeur vénale des parts.
En effet, la SCI présente des avantages que n'a pas l'indivision. Tout d'abord, elle évite les situations de blocage pouvant se rencontrer dans l'indivision. Les décisions peuvent y être prises plus aisément.
Ensuite, elle limite les risques de demande de partage intempestive. Car comme le dit l'adage bien connu "nul n'est censé rester en indivision". C'est une situation temporaire qui n'est pas destinée à perdurer dans le temps. Pour toutes ces raisons, il est donc préférable d'opter pour un achat en SCI.
Laissez vos enfants hériter à votre place
La solution : passez votre tour ! Depuis le 1er janvier 2007 (date d'entrée en vigueur de la loi portant réforme des successions), les parents peuvent renoncer à un héritage dont ils n'ont pas vraiment besoin pour permettre à leurs enfants de le recevoir à leur place.
Contrairement à la donation d'une somme d'argent, cette solution présente l'avantage d'aider ses enfants sans se départir d'une partie de son patrimoine personnel. C'est également une option fiscalement intéressante.
L'abattement fiscal, dont le parent renonçant bénéficiait, est transmis et se partage entre les successeurs du rang suivant (en l'occurence vos enfants).
Portez-vous caution pour vos enfants
Tout se complique si l'emprunteur ne peut pas faire face à ses échéances, car la caution prend alors le relais. Le cautionnement peut alors être requalifié en donation si la caution (les parents en l'occurrence) ne cherche pas à récupérer les sommes versées.



