Dans quels cas est-ce utile ou nécessaire de procéder à une expertise immobilière ?
Les établissements bancaires et financiers exigent de plus en plus souvent une expertise du bien pour garantir le crédit à accorder, surtout quand les montants sont significatifs. La directive européenne 2014/17/UE sur les contrats de crédit relatifs aux biens immobiliers, transposée dans notre droit français, l'encourage d'ailleurs, incitant le recours à un expert immobilier, tiers indépendant, comme le notaire.
Comment procédez-vous pour la réaliser ?
Le mesurage est nécessaire pour quantifier les superficies. Le propriétaire est mis à contribution en fournissant certains éléments comme les plans ou les taxes locales liées au bien. Le professionnel se fait remettre ou diligente les diagnostics du bien nécessaires à sa juste valorisation (diagnostics amiante, plomb, performance énergétique, électricité...). Il prend soin également de recueillir les données liées à l'urbanisme et son évolution.
L'expert utilise différentes méthodes, comme la méthode par comparaison ou celle par capitalisation, qu'il croise et mixe. La conjonction de plusieurs méthodes sécurisera le résultat de l'expertise. L'expérience de l'expert lui permet de moduler le résultat avec des pondérations résultant d'éléments positifs ou négatifs agissant sur le bien.
Qu'est-ce qui peut valoriser un bien ou au contraire le déprécier ?
À l'inverse, le bien sera décoté en raison d'un environnement dégradé ou de travaux de mise aux normes indispensables qu'il faudra valoriser.
L'expert doit justifier ses choix, expliquer les montants ou pourcentages de pondération choisis.
Exceptionnellement, après une formation dédiée, le notaire pourrait être nommé par la Cour d'Appel dont il dépend, expert judiciaire en matière d'expertise immobilière.



