La déclaration de succession : un contenu très précis
La déclaration de succession liste les biens qui appartenaient au défunt au jour de son décès. Tous doivent y figurer y compris ceux qui ne sont pas imposables et ne sont pas soumis aux droits de succession. Tel un inventaire à la Prévert, la déclaration de succession doit contenir notamment :
- l'identité complète du défunt et des personnes appelées à la succession avec le lien de parenté
- les dispositions testamentaires s'il en existe
- le contrat de mariage ou la mention qu'il n'a pas été fait de contrat de mariage ;
- le justificatif du Pacs si le défunt était pacsé
- les éventuelles donations consenties par le défunt
- l'énumération et le descriptif précis de tous les biens (meubles et immeubles) composant le patrimoine du défunt avec indication des biens de la communauté et des biens propres
- éventuellement la liste et le montant des dettes du défunt.
Tout retard sera sanctionné. Comme cela a été indiqué plus haut, la déclaration de succession doit être déposée dans les 6 mois du décès. Tout retard engendrera le paiement d'un intérêt de retard et une majoration (uniquement si le retard excède 6 mois), calculés sur les droits qui sont dus.
À savoir : toutefois, si aucun héritier n'est connu à la date du décès, le délai de déclaration "ne commence à courir que du jour où il leur est révélé l'ouverture de la succession".
Et si vous étiez dispensé de déclaration de succession
La loi prévoit également que certains héritiers soient exonérés du paiement des droits de succession. C'est le cas du conjoint survivant et du partenaire pacsé survivant, et des frères et soeurs vivant avec le défunt dès lors que les trois conditions suivantes sont réunies au moment du décès :
- être célibataire, veuf, divorcé ou séparé de corps ;
- être âgé de plus de 50 ans ou atteint d'une infirmité mettant dans l'impossibilité de travailler ;
- avoir constamment vécu avec le défunt pendant les 5 années précédant le décès.



