Les droits de préemption dans l'intérêt public
Ces droits de préemption permettent à la collectivité de contrôler les transactions immobilières, assurant ainsi une cohérence dans l'aménagement du territoire tout en préservant les espaces naturels et favorisant la construction de logements sociaux. Les règles encadrent strictement l'exercice de ces prérogatives par les collectivités territoriales et l'État, tout en préservant les droits des propriétaires concernés. Différents types de droits de préemption existent :
- Le droit de préemption urbain simple ou renforcé, qui est établi par délibération du conseil municipal dans les communes, notamment dans les zones urbaines ou à urbaniser.
- Le droit de préemption en zone d'aménagement différé (ZAD), destiné à la réalisation de projets urbains, économiques ou touristiques. Ce droit peut être exercé par le département, la région, etc.
- Le droit de préemption pour les espaces naturels sensibles (ENS), qui vise à mettre en œuvre une politique de préservation et de valorisation des milieux naturels.
- Le droit de préemption de la SAFER (société d'aménagement foncier et d'établissement rural), particulièrement connu des agriculteurs, permet à cette société de préempter des terrains destinés à des activités agricoles.
Les droits de préemption dans l'intérêt privé
Voici quelques exemples de droits de préemption privés :
- Le droit de préemption des co-indivisaires en cas de cession d'une part indivise dans un bien, conformément à l'article 815-14 du Code civil.
- Le droit de préemption de l'agriculteur locataire disposant d'un bail rural.
- Le droit de préemption du locataire à usage d'habitation en cas de vente de sa résidence principale qu'il loue, lorsque le bailleur souhaite vendre le bien libre de toute occupation, conformément à la loi de 1989.
- Il existe également le droit de préférence, qui diffère du droit de préemption, accordé aux propriétaires contigus d'une parcelle boisée.
- Dans certains cas, il peut même y avoir un pacte de préférence qui accorde une priorité à une personne spécifique en cas de vente. Ce pacte de préférence doit être enregistré auprès du service de la publicité foncière et doit figurer dans le titre de propriété du vendeur. Le bénéficiaire de ce pacte a donc la priorité pour l'achat du bien immobilier.



